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Auteur de sept romans au total, Tom Robbins a été qualifié de «père de la culture pop», ou d’ «Houdini de la métaphore». Des plages de la Californie au centre du désert Australien, des ghats de Bénarès aux rues tranquilles d’Helsinki, c’est vraiment un écrivain culte qui a enchanté l’esprit de millions de lecteurs par son approche ludique et désinhibée de la littérature. Parlons intrigue ! Parlons personnages ! Féroces infirmes retour des pays chauds contient plus de rebondissements que le soutien-gorge de Monica Bellucci, et plusieurs dizaines de traductions du mot «vagin», soyez prévenus. Fou de la gâchette cosmique Cahotant entre trois
dunes Moyen-Orientales sur son deux roues peu orthodoxe, voici Switters,
agent secret au service du gouvernement des Etats Unis ou peut-être
plutôt, agent anarchiste au service des Etats Chaotiques de la
conscience. Parti quelques mois plus tôt en mission de sauvetage
avicole dans la jungle amazonienne pour satisfaire le caprice de Maestra,
sa formidable grand-mère, notre explorateur sifflote un air de
Broadway. Impossible pourtant
de donner la juste valeur d’un roman de Robbins en se cantonnant
à l’histoire. Celui que Thomas Pynchon a qualifié
de «world-class storyteller» aime le langage, la nuance
et le suspens autant que la pratique du zen acrobatique sur les cadences
de la syntaxe sans jamais se prendre au sérieux… |
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Tom Robbins, «Féroces
infirmes, retour des pays chauds», Le Cherche Midi (Ailleurs), 2001,
541 p. |
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