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Et quand vous ouvrez les yeux, les symboles de la folie contemporaine se bousculent: scandales politico-financiers sur fond de drogues et de prostitution, secte branchée au nom évocateur d’un géant des télécoms, meurtre pédophile incertain, happenings farfelus mêlant les icônes de la jet-set et les malades mentaux d’un asile psychiatrique aux méthodes révolutionnaires, nain lubrique manipulateur surgi tout droit d’une BD hallucinée, chamanes importés directement des jungles sud-américaines, potions psychotropes et mandalas génétiques, jeu vidéo mystique vomissant les monstres hideux de vos pires terreurs, trajectoires perdues dans les mailles d’Internet… Qui est Louis Dieutre ? Cette question à l’allure anodine a-t-elle une réponse toute simple ? Oui et non, car le personnage central de L’E.P.D.C.S est un paradoxe vivant, comme tout être humain qui se penche un tant soit peu sur son cas. Plus qu’une identité arrêtée, Louis Dieutre est un état fluctuant, une mutation en progression. Louis Dieutre, c’est peut-être vous à un certain niveau, vous qui lisez vos aventures dans ce Bardo-thodöl du troisième millénaire, vous qui surgissez de la page, perspective fractale bien plus réelle que l’état d’hypnose consensuel qui sature le monde. Qu’est-ce que le Jeu ? Il s’agirait de traiter l’énergie universelle. D’organiser sa propre transe sur un mode artistique. Il s’agirait de recruter d’autres joueurs. D’offrir un nouveau mode opératoire aux artistes. Il s’agirait de décoder les bugs du programme. Et tous les coups sont permis… PRINCIPIA RAVALECAE Vincent Ravalec transpose les thèmes
d’œuvres initiatiques comme «Le Jeu des Perles»
de Verre d’Herman Hesse, ou «Les Portes de la Perception»
d’Aldous Huxley, avec ce qu’il faut d’humour et de
sincérité pour mériter un clin d’œil
(le troisième!) de feu Timothy Leary. |
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Vincent Ravalec,
«L’Effacement progressif des consignes de sécurité»,
Flammarion, 2001, 687 p. |
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